Doux Été
Tout se dérobe autour de moi. Je perds tout, je les perds tous. Ôtez-moi ce fardeau, ce poids. J’étouffe, mon ancre, je tousse. Courir, voler, respirer, à l’aide ! Cette noirceur, qu’elle est laide, Elle m’aveugle. Quoi, je pleure ? Quel est ce pourpre sur cette fleur ? Mes espoirs sont-ils vains ? Je ne peux plus m’évader. Du pain et du vin ; rien. Joug du peuple névrosé. Je suis sourd de tout ce silence. Un pied dans la tombe ; c’en est assez. Je suis saoul, je tousse, vite la potence ! Tuez-moi ou répondez ! Aveuglé par la noirceur. Assourdi par la peur. Je veux toucher, humer, crier. Est-ce trop tard pour rêver ?