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Lâcher prise.

J'ai tout essayé, je l'ai affronté Ce destin qui souhaite nous séparer.  Mais qu'importe, rien n'y fait  Nous sommes condamnés à jamais. J'ai cru que la volonté était plus forte que tout Je me suis brûlé les ailes à tenter le tabou  Pour ce que l'on aurait pu vivre, nous mortels On nous a accordé la malédiction du ciel. Notre existence impure fait de nous des humains, Des êtres capables d'échouer et de se relever, toujours Conscients de notre condition, nous affrontons demain Et nous nous battons à coup de rage et d'amour. Ils ont la particularité de nous nourrir A mesure qu'ils nous consument à mourir Je ne veux que ton bonheur même si  Cela signifie ne pas en faire partie Tu es, je pense la clé de mon bien-être Mais je ne veux pas devenir le traître  Qui t'aura torturé et fait souffrir Dans l'unique but de me voir peut-être sourire. Alors vis ta vie, je survivrai la mienne Ecris cette mélodie du monde qui effacera ...

Alea Jacta Est.

La musique, les mots et nous sommes liés.  Tu y mets ton âme, je leur confie mon coeur. Elle est ton arme, ils sont mon bouclier. Cette alchimie serait bien la clé de cette noirceur. Celle qui entache cette famille, la nôtre. Un an s'est écoulé et tu as bien changé,  Est-ce suffisant pour te pardonner ?  Seul le temps pourra se faire apôtre.  J'ai peur de t'accorder de l'importance, Si c'est pour me retrouver sur la potence, Et souffrir bien plus qu'auparavant. Une fois perdue, ma confiance se construit du néant. Pour la retrouver je dois combattre ces démons, qui me hantent et m'enferment dans cette carapace. J'aimerais la briser mais seul toi détiens la masse. Le sort en est jeté, quelle en sera la conclusion ? 

Famille.

Hier soir j'ai rêvé de toi. Ne me demande pas pourquoi Je ne le sais pas moi-même, mais Furent bien réels les pleurs qui en découlaient. Tu m'as fait souffrir, tu m'as fait rire. Je te soutenais, tu me tournais le dos. On s'est détesté comme on a pu s'aimer ; et dans le lot Ces liens pourpres ont fini par s'obscurcir... Comment une personne peut-elle se permettre de juger Celui qu'elle n'a jamais pris la peine de connaître ? Comment se permet-elle de rabaisser sans sourciller Celui qui a déjà bien du mal à être ? Si je t'ai fait souffrir dis-le moi, je m'en excuserai Je me suis battu trop longtemps à t'aimer et à me taire Désormais, celui que tu es je dois m'en séparer, Je ne veux plus souffrir mais j'ai perdu un frère. J'aurais voulu garder mes larmes encore pour toi Mais vingt ans ont passé et il est temps pour moi Que je me déleste de cet amour insensé, douloureux. Je t'ai aimé, toi je ne sais pas. Échec et Mat pour no...

Doux Été

Tout se dérobe autour de moi. Je perds tout, je les perds tous. Ôtez-moi ce fardeau, ce poids. J’étouffe, mon ancre, je tousse. Courir, voler, respirer, à l’aide ! Cette noirceur, qu’elle est laide, Elle m’aveugle. Quoi, je pleure ? Quel est ce pourpre sur cette fleur ? Mes espoirs sont-ils vains ? Je ne peux plus m’évader. Du pain et du vin ; rien. Joug du peuple névrosé. Je suis sourd de tout ce silence. Un pied dans la tombe ; c’en est assez. Je suis saoul, je tousse, vite la potence ! Tuez-moi ou répondez ! Aveuglé par la noirceur. Assourdi par la peur. Je veux toucher, humer, crier. Est-ce trop tard pour rêver ? 

Monautomne.

De cette vile impression de déjà-vu, Coule une blessure d’un pourpre intarissable. Dans cette ville de pression continue, En ces murs, mon existence demeure instable. Telle une flamme privée d’oxygène, Mon âme est vidée de sa raison d’être. Cris stridents, éclat de bonheur, naître. Distinguer le vrai de la faux, amen. Rien ne sert de toucher le bonheur, S’il nous est impossible de l’accueillir. Il perd tout intérêt en mon cœur, Si ce dernier ne se décide à se recueillir. L’être humain est d’une telle complexité Qu’il nous est impossible de nous déterminer Alors qui sommes-nous, qui suis-je ? Je souhaiterais vivre ! Puis-je ? Tant de questions sans réponses. Tant d’actes emplis de conséquences. Je me sens comme rongé par le rance, Jeune sang dérangé par les ronces. J’attends…         

Eclat d'acidité.

J’aurais voulu crier à l’aide, Trouver quelqu’un à qui je cède Mes craintes mes tourments et mes frayeurs. Mais ce n’est pas dans ma nature. J’ai peur. Il y a habituellement adéquation entre âme et esprit. Cette âme solitaire ne s’entend pas avec cet esprit meurtri. Je ne serai bientôt plus capable de me taire. Je tombe et se relever se révèle téméraire. Cette coquille sur laquelle j’ai toujours pu compter Se vide, se craquelle sous le poids des années. Je me noie dans cet océan je perds pied. Mon univers se fond devant cette personnalité, Déchiquetée. J’aimerais croire qu’un jour tout ira bien. J’aimerais voir en ce jour l’amour en chacun. La confiance est évanescente en moi Et la donner n’a jamais été concevable en soi. Je n’ai désormais plus d’échappatoire. La poésie apaise mais ne soigne pas. J’ai dans l’espoir que peut-être cela cessera, Alors j’attends,constatant ma vie à travers ce miroir, Dérisoire. Le loup solitaire devient vite agneau, Quand il n’...

Songe d'un été nocturne.

Vole vole virevolte petite personne. Donne donne redonne à celle qu’on abandonne. Sonne sonne résonne et dépose sur ce trône D’argent et d’ébène ce rythme asynchrone Matifie, purifie cette fleur assombrie. Magnifie cette putride créature endormie. Redore et illumine ce trésor de vide D’artiste et d’éphèbe en ce rire insipide. Partir, découvrir et recouvrir la vue. Croiser, sentir et ressentir à nouveau. Rester, créer et recréer la vie. Quitter, garder et regarder ces doux mots. Croire en ce qui est rare n’est plus. Accroître ce que l’on n’a pas m’eut plut. Triste ignominie et pourtant j’y ai cru. Songes et tourments n’en seront jamais plus accrus. Elles m’ont réappris à garder mes larmes pour demain.